Maintenant, je me sens plus à même de mettre un focus sur les points que j’ai retenus.
Prenons les choses dans l’ordre des thèmes, voulez-vous?
– La chaîne du financement : aides, business angels, capital risque, haut et bas de bilan
On s’intéresse au point de départ, au besoin originel de finance jusqu’aux besoins industriels d’une grosse société, donc de quelques K€ à des centaines de milliers de K€!!!
Il fût très intéressant d’entendre le Business Plan revenir sans cesse; il n’y a pas à dire, c’est le nerf de la guerre pour obtenir le nerf de la guerre: Money!
C‘est un point sur lequel nous reviendrons rapidement, car après le prototype que l’on crée, il faudra savoir lever des fonds modestes pour lancer quelques enquêtes, acheter du matériel de base, payer l’hébergement, etc… Et dans ces cas, le Business Plan est le passage obligé!
Si nous pouvions être lauréat du concours, ce serait tout de même une belle carte de visite!
Ensuite, nous pourrions continuer en prétendant à un prêt d’honneur au Réseau Entreprendre, par exemple.
A noter que l’intervenant pour les Business Angels n’a pu être présent.
– Bénéficier des avantages de la loi TEPA pour obtenir des financements
Actuellement, de nombreux fonds sont disponibles pour financer les PME.
Le gouvernement fait tout pour promouvoir dans notre pays des entreprises innovantes, seules aptes à garantir l’avenir et les avancées technologiques de demain.
Ainsi, les personnes subordonnées à l’ISF peuvent désormais mettre de gros montants, sous plusieurs régimes, dans des fonds spécialisés.
A ce titre, notre pays devient un vrai leader européen dans le financement des PME innovantes.
– Comprendre et conduire la relation avec les investisseurs. Ou comment travailler au quotidien avec ses futurs associés
Tout un programme!
J‘ai appris plein de choses durant ce thème.
D‘une part car il y a peu de livres « vivants » sur la question, alors que nous avions deux très bons orateurs qui savaient de quoi ils parlaient; et d’autre part car visiblement, j’avais une vision faussée de cet univers impitoyable!
Tout d’abord, l’investisseur a autant besoin de l’entrepreneur que l’entrepreneur de l’investisseur.
Dit comme cela, c’est évident. Mais pourtant, dans la négociation qui va s’engager, l’entrepreneur ne doit pas se vendre « mal », car sinon, il ne sera pas motivé ou heureux de cette association, et l’entreprise périclitera à coup sûr.
Et un investisseur n’a aucun intérêt à avoir un entrepreneur mou du genou et démotivé!
Ainsi, le patron reste le créateur, et l’investisseur est là pour l’accompagner afin que le premier arrive à faire fructifier le capital investi par le second, qui a cru en lui.
Et pour croire en lui, l’humain reste un facteur déterminant : visiblement, la première impression, le discours, le sujet décrit rapidement – le fameux pitch qui tient en une phrase –
, vaut tout autant voire davantage que le projet technique et innovant.
A noter l’importance de l’équipe que l’on présente! Arriver seul, c’est se mettre dans de beaux draps…
– Comment OSEO finance et accompagne la création d’entreprise?
On ne le dira jamais assez : la France aide beaucoup les entrepreneurs.
Elle en a besoin et les choye donc particulièrement.
OSEO est donc a structure nationale qui aide les entreprises innovantes, dans bien des domaines, avec beaucoup de moyens et ce sera un passage obligé pour nous aussi, je pense!
Ils peuvent notamment aider à la validation technique et juridique dans les premières phases du projet; puis poursuivre par des aides à taux zéro uniquement remboursables en cas de succès!!! Si si, c’est vrai, elle l’a dit, la dame…
– Construire son Business Plan et bien piloter sa levée de fonds
Echange entre un entrepreneur et un expert en levée de fonds, sous forme de questions-réponses.
Très instructif, très compréhensible, et qui nous montre à quel point la levée de fond est une étape importante pour faire passer son idée de géniale dans son entourage, à régionalement géniale, puis nationalement géniale et, pourquoi pas, internationalement géniale!
Et la levée de fond, c’est un métier, mieux vaut se faire accompagner si possible afin de ne pas perdre énormément d’argent à ce niveau, et se retrouver aigri suite à une mauvaise négociation
A éviter lors du tour de table de la levée de fond : faut faire rêver son auditeur à participer à notre aventure, et pas l’enfumer dans de la technologie novatrice!!!
– Marketing / Commercial
Spécialité non française à l’instar du don des langues, le marketing est le domaine dans lequel les sociétés françaises sont les plus nulles.
Et les entrepreneurs qui les ont créé le sont évidemment tout autant. Vous conviendrez avec moi qu’il faut que cela cesse!
Alors un gars génial a inventé un modèle au doux nom de « ISMA360 » et voilà t’y pas qu’on nous la présentait séance tenante, afin de nous apporter les lumières commerciales et faire fuir de nos têtes qu’une idée géniale se vend toute seule. Et non, il faut savoir l’enrober et donner le bonbon à la bonne personne…
Enfin bref, là encore, c’est un métier, il faudra donc débourser des milliers d’euros pour appliquer la pommade ISMA360 sur votre idée…
Malgré la compréhension du besoin de marketing dans la vente d’un produit, je n’ai personnellement pas trop accroché sur cette partie.
Faut dire aussi, j’avais faim: il était 13h20!!!
– Crédit Impot Recherche, Jeune Entreprise Innovante, Jeune Entreprise Universitaire… Tirer le meilleur profit des mesures gouvernementales et des subventions existantes en faveur des jeunes entreprises
– Pourquoi et comment anticiper la gestion de son Crédit Impôt Recherche?
Au retour de déjeuner – a noter que l’on a un peu snobé le repas déjeunatoire offert : on avait trop faim, on s’est fait un chinois, et un bon en plus! –, on a eu droit à deux thèmes principalement axès sur le Crédit Impôt Recherche et la fiscalité que l’Etat a mis en place autour de la Recherche.
Encore une fois, on nous montre combien le gouvernement met le paquet sur les entreprises innovantes, qui emploient techniciens de laboratoire, ingénieur et autres docteurs.
Intéressant de savoir tout cela, surtout que nous serons donc amené à faire faire des recherches sur certains points de notre idée.
Mais l’austérité et la rigueur des deux intervenants a rendu l’écoute ardue, surtout après un déjeuner très apprécié…
Note pour le recrutement : prendre un docteur les deux premières années coûte moins cher qu’un ingénieur…
– Ressources humaines : le point névralgique
En parlant d’embauche, on y arrive.
Et là, ce fut encore une surprise, même si, tout bien réfléchit, c’est évident: personne ne voudra travailler dans une start-up!
Enfin, pas personne, mais disons qu’entre un cabinet de consulting réputé ou un gros groupe qui offre déjà le salaire, les congés payés et le portable dernier cri, la petite start-up qui, peut-être, un jour, fera du chiffre et récompensera les premiers, n’a pas trop d’attrait pour attirer les bons éléments.
Il faut donc arriver à valoriser l’aventure. Mais le français, il est plus près des Bidochon que du rêve américain, donc…
A cet épineux problème, je me dis qu’il faut peut-être privilégié l’accroissement de la base des associés, afin d’avoir assez de force vive dès le départ.
Et puis, il ne faut pas oublier la fameuse « équipe ». Certes, à deux, on est déjà une équipe, mais pour une belotte!
– La protection de la propriété intellectuelle aux premiers stades de la vie d’une entreprise
Encore un point pour lequel les français sont loin d’être number one.
Les trois personnes ici présentes se sont donc évertuées à nous rappeler que :
1 – On ne brevette pas une idée
2 – Un processus logiciel ne peut se breveter que s’il agit sur un élément physique
3 – Il faut un doctorat en droit international en 19 langues sur 3 continents pour comprendre par où passer pour que son idée soit bien protégée.
Enfin bref, encore une histoire de professionnels dans le domaine.
Mais la sensibilisation était nécessaire en effet!
A noter que, depuis peu – et je ne sais pas pour combien de temps – , la recherche des brevets est gratuite.
– Un entrepreneur averti en vaut deux : les 10 points critiques à savoir avant de se lancer… Et même après
Ce fut mon moment préféré, comme déjà évoqué dans le post précédent.
4 anciens lauréats, qui ont créé des boîtes qui existent encore et progressent dans leurs domaines respectifs.
Ce fut enrichissant, stimulant et très distrayant après cette journée harassante à prendre des notes, écouter, comprendre et aussi – comme vous avez dû le constater – prendre des photos, filmer un peu et même podcaster, même si je n’ai rien mis ici…
Il fut intéressant d’apprendre qu’à peu près 20% des dossiers parviennent à obtenir des fonds.
Une chance sur 5, c’est tout de même pas mal, non?
On a aussi appris que les français sont nuls dans d’autres secteurs :
– L‘internationalisation. On sort peu de notre hexagone, sauf si on ne trouve pas de marché…
– Paradoxalement, justement : le marché français est très frileux, ce qui oblige les PME innovante à faire la preuve que leurs produits sont bons à l’étranger avant de pouvoir trouver preneur en France.
Conclusion de cette journée:
– On n’est pas seuls, il y a plein de bonnes idées. Mais évidemment pas aussi bonne que la nôtre, mais bon, faut pas faire mal aux autres, alors, chuttt…
– A chaque étape du projet – juridique, concept, levée de fond, recrutement, propriété intellectuelle – mieux vaut s’être fait accompagné par de vrais professionnels sur ces sujets : l’entrepreneur ne peut pas être expert et bon en tout…
– La France donne actuellement beaucoup d’atouts aux entrepreneurs sur les domaines innovants
Il faut donc y aller! Cela tombe bien, on y est! Enfin, on y va quoi 😉
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